Nous y avons laissé des plumes…
Le 28/03/2019

Ce jeudi 28 mars, nous sommes partis visiter une exploitation avicole au nord de Lisbonne.
Nous avons mis nos pattes dans une petite structure d’un des plus gros groupes portugais d’agroalimentaire.
Cette entreprise produit 3 millions de poulets par semaine et 2 millions d’œufs.
Ils possèdent 200 bâtiments en Europe et 7 abattoirs.
Par ailleurs, ils cultivent 4000 hectares de maïs au Portugal pour nourrir les poulets et importent du soja d’Argentine, du Brésil et des Etats-Unis.
Les œufs fécondés sont placés dans un incubateur à une température de 37.5°C pendant 18 jours. Durant cette période, les œufs sont placés sur un plateau qui reproduit le mouvement naturel de la poule qui retourne ses œufs quand elle couve.
Vient la phase d’éclosion durant 3 jours, dans un immense placard chaud et sans lumière. Une fois les poussins éclos, ils sont vaccinés par spray, triés dans une salle et ceux qui ne sont pas viables sont éliminés. Les autres, plus chanceux, feront un petit voyage en camion, vers un bâtiment d’élevage. L’engraissement dure 42 jours pour atteindre un poids de 2.2 kg avant d’être abattus.
Cette visite a suscité de l’intérêt même si nous n’étions pas d’accord avec les arguments du directeur du site qui s’opposait au système d’élevage en plein air. Pour nous, les poussins sont traités "violemment". C’est un bel exemple d’élevage industriel. Nous avons tous regretté notre poulet grillé de la veille.

Pour nous remettre de nos émotions, notre guide Mathieu nous a dirigés vers le site d’Obidos, un village fortifié au passé romain, et très touristique. Neil et Emilie ont voulu se faire pardonner par leur directrice en lui achetant une boule à neige.

Dans l’après-midi, nous avons visité une ferme avec 230 vaches laitières de race Holstein en très grande majorité.
C’est l’une des 3 seules fermes du Portugal qui produit et transforme. 8 salariés gèrent le troupeau et 11 salariés s’affairent à la transformation.
Les investissements sont nombreux : 2 robots de traite en fonction depuis 8 jours, 2 autres installés d’ici juin pour un investissement global d’environ 500 000 euros.
La ferme produit 2,5 millions de litres de lait par an, soit une moyenne par vache de 11700 litres annuels avec un objectif à terme d’atteindre les 13000 litres par vache. Avec une telle production, il faut un tank à lait à la hauteur : celui de la ferme contient 18 000 litres. La traite est faite 3 fois par jour : à 7h, 13h et 21h.
Paradoxalement, la ferme ne possède que 40 hectares destinés à la production d’ensilage d’herbe et de foin.
Ce système de production a, là aussi, suscité des réactions différentes parmi notre groupe : certains d’entre nous étaient emballés par la ferme, d’autres plus réticents sur l’état du troupeau et le mode de production.
Durant la visite, Dimitri, Cyril et Emilien ont joué les sauveteurs de génisses ! L’une d’elle était en train de s’étrangler mais leur grand professionnalisme ont permis de la sauver.

Le retour en bus a permis à certains et certaines de faire la sieste (N’est-ce pas Constance, Flavien, Rémi B, Rémi C et Cyril ?). Et Benoit et Julien ont adopté un nouveau style vestimentaire.
Eddy, Théo et Laurent ont utilisé leurs sandales pour régler leurs comptes, en tentant de prendre les formateurs à partie.

Marjorie, Flavien, Antoine, Eddy, Emilie, Tanguy, Nicolas B, Florian, Maxime

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